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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 00:51

On vous présente le pansori qui est un genre musical traditionnel coréen.

Le pansori (판소리) est un spectacle vivant dans lequel un chanteur scande une narration dans un lieu où la foule se regroupe. Dans le mot pansori, pan (판) indique le lieu et sori (소리) signifie une façon de chanter selon la tradition coréenne. Un chanteur nommé changwoo (창우) se met au diapason d’un tambour traditionnel. Il chante et lui donne la réplique en ponctuant sa performance par des gestes. Un percussionniste nommé gosou (고수) accompagne donc le chanteur. 

Le pansori provient de représentations de Kwangdae (광대) (assistant de chaman) à l’époque de Choseon. Ils faisaient rire les spectateurs comme des clowns. Dans une cour où l’on étendait une natte et disposait un paravent, le kwangdae racontait une histoire qui durait de 3 heures, pour les chants courts, à 6 heures pour les chants longs. L’origine du pansori est incertaine, mais on suppose qu’il a été inventé au XVIIe siècle. Le pansori ressemble aux chansons de geste et aux grands chants courtois de la France médiévale.

Le pansori représente musicalement les sentiments de l’homme, il comporte aussi des expériences et des idéaux humains. Ce chant est à la fois calme, pacifique et majestueux.

L’objet du pansori est de sensibiliser au plaisir artistique en expérimentant une explosion de sentiments. Pour que l’alchimie du pansori s’opère il faut que se mèlent dans un composition artistique la sympathie psychologique et la communication directe entre le changwoo, le gosou et les spectateurs.

Au XVIIIe et XIXe siècle, le pansori s’est propagé dans tout le pays et à partir du milieu du XIXe siècle, des chanteuses sont apparues (autrefois, il n’y avait jamais de chanteuses, et les changwoo étaient uniquement des hommes). A partir du XXe siècle, la forme du pansori a changé et s’est affaibli face à la concurrence des autres spectacles comme la pop occidental, le trot ou encore plus récemment par la kpop, etc. Mais depuis le milieu du XXe siècle, une loi protège cette forme artistique pour conserver ce patrimoine culturel. C’est ainsi que le pansori a pu être sauvé. Par ailleurs, le 24 décembre 1964, le pansori a été classé au 5e rang des trésors culturels immatériels intangibles, et en novembre 2003 l’UNESCO l’a nommé chef-d’œuvre du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le pansori est composé de quatre éléments : chang (창), aniri (아니리), neorumsae (너름새), chuimsae (추임새). Chang est la partie chantante du pansori et aniri exprime une affaire dramatique par la parole. Neorumsae signifie tout geste physique du changwoo sur la scène. Enfin, chuimsae permet d’éveiller l'intérêt de l’auditoire à travers des interjections lancées par le changwoo à l’intention du gosou (l'homme qui bat le tambour à côté du chanteur) comme « Bon ! », « Bien fait ! », « Ulssigu ! ». Le répertoire des pansori est composé de madang (마당). Madang désigne chacune des chansons. Ainsi sur les douze madang connus comme ayant été chanté sous la forme de pansori, seulement cinq sont toujours communément joués. Ce sont « Chunhyangka (춘향가) », « Heungbuka (흥부가) », « Simcheongka (심청가) », « Jeokbyeokka (적벽가) », « Sugungka (수궁가) ».

Nous allons vous présenter deux de ces madang : Chunhyangka et Heungbouka.

D’abord les protagonistes de « Chunhyangka (춘향가) » sont Chunhyang la fille d’une courtisane et Mongryong le fils d’un gouverneur. Ils vivent à Namwon, une petite ville du sud. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Mais Mongryong doit quitter la ville car son père doit retourner à la capitale. Le nouveau gouverneur désire mettre dans son lit la jeune femme. Mais elle se refuse à lui. Le mauvais homme la jette sous les verrous. Plus tard, Mongryong est admis à un examen impérial et devient inspecteur. Grâce à son titre, il confond le mauvais gouverneur et sauve Chunghyang. Enfin, ils peuvent se marier et vivre heureux.

Ensuite, « Heungbuka (흥부가) » est une courte fable bien connue. Elle raconte l’histoire de deux frères, Heungbu et Norbu. Heungbu est le plus jeune et Norbu l’aîné. Heungbu est pauvre et gentil. Un jour, il soigne une hirondelle. Le printemps suivant, l’oiseau lui apporte une graine de courge. Heungbu plante la graine qui lui donne de superbes courges. Quand elles deviennent bien mûres, il les coupe. Et à sa grande surprise, il découvre des trésors à l’intérieur. Il devient riche. Norbu qui a tout observé, veut faire pareil. Il casse la patte d’une hirondelle et puis le printemps suivant elle lui apporte une graine. Mais quand il coupe les légumes, des monstres en jaillissent. Et il est ruiné.

Ensuite, nous allons maintenant vous présenter deux personnes célèbres bien connues dans le domaine du pansori. Tout d’abord, nous voulons vous présenter Shin Jae-hyo qui est un théoricien et un protecteur du pansori. Il vivait de 1812 à 1884. Son influence a été énorme sur le pansori à partir de l’époque Choseon. À une époque où le système des classes et les discriminations hommes femmes étaient présents, grâce à sa capacité financière, Shin Jae-hyo a enseigné le pansori à des jongleurs et il a permis à des femmes de chanter le pansori. Pendant les dernières années de sa vie, il a élaboré un répertoire systématique de six madang parmi les douze : « Jeokbyeokka (적벽가) », « Chunhyangka (춘향가) », « Simcheongka (심청가) », « Bak taryeong (박타령) », « Tobyeolka (토별가) » et « Byeongangsoe (변강쇠) ». Parmi ces six madang, on retrouve trois madang, « Jeokbyeokka », « Chunhyangka », « Simcheongka », parmi les cinq considérés comme plus importants, auxquels il a ajouté trois autres madang du répertoire des douze.

Shin Jae-hyo

Shin Jae-hyo

Puis, nous voulons vous présenter un des maîtres de cet art : Jang Sa-ik. Il a subi beaucoup d'échecs dans de nombreuses entreprises qu’il a menées avant la quarantaine. Par la suite, Jang Sa-ik est devenu chanteur de pansori suivant les conseils d'un ami. Il a débuté avec la chanson appelée « La route du ciel (하늘 가는 길) ». Puis il a fait de multiples activités pour sensibiliser le public au pansori. Ainsi il a fait connaître le pansori tout en recevant de multiples prix (par exemple, le grand prix de la musique traditionnelle coréenne et le prix du président, etc). Sa chanson la plus connu est « Une églantine (찔레꽃) ». Sa voix, qui vibrer l'âme, a séduit le cœur du public et « Une églantine » est devenue une des chansons les plus réputées de Corée. Alors, il est considéré comme l’homme qui possède une belle voix. En plus les critiques de la musique traditionnelle coréenne l’apprécient et le considère comme un des meilleurs maîtres de chant.

 

Si vous voulez voir une vidéo de  « Une églantine (찔레꽃) »

Cliquez ce url : http://tkznfk028.blog.me/220691467928

Jang Sa-ik et l’affiche de « La route du ciel »Jang Sa-ik et l’affiche de « La route du ciel »

Jang Sa-ik et l’affiche de « La route du ciel »

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Article publié par : Jang Yunjung, Yeon Suhyeon et Song Sumin - dans Patrimoine et Traditions
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