Quelques tabous issus de la superstition ou de la tradition
Savez-vous pourquoi nous n’écrivons jamais les noms des gens en rouge ? Cela existe aussi dans d’autres pays asiatiques, par exemple en Chine et au Japon. Depuis des siècles, la couleur rouge représente l'empereur. C’est pourquoi, mis à part l’empereur, personne n’avait le droit d’écrire son nom de cette couleur. De plus, écrire le nom en rouge représentait la mort : dans le passé, les rebelles écrivaient leurs noms en rouge pour montrer leur forte résolution contre le gouvernement. Ainsi, l’administration pouvait distinguer et condamner à mort ces rebelles. C’est pour toutes ces raisons que de nos jours encore, nous n'écrivons aucun nom de personne en rouge.
Un autre tabou nous interdit de rester sur le seuil de la porte. Quand nous mettons les pieds sur le seuil, les adultes nous disent, "Ne reste pas sur le seuil ! Cela porte malheur !" Pour trouver l'origine de cet interdit, il faut comprendre un peu la culture architecturale de nos ancêtres. Il y a longtemps, ils construisaient leurs maisons en bois et en torchis. Les maisons n'étaient pas aussi solides que les bâtiments d’aujourd’hui. Alors, si nous marchions souvent sur le seuil, il était possible de l’abîmer.
Troisièmement, nous ne nous coupons pas les ongles le soir. Un conte traditionnel pour enfants, transmis de génération en génération, est en relation avec cet interdit. Le conte parle d’un homme, qui après s’être coupé les ongles, n’avait pas nettoyé les rognures tombées sur le sol. Un rat de sa maison mangea ces rognures d’ongles et le rat se métamorphosa en cet homme. Comme l’animal avait tout de cet homme, personne ne doutait de lui ; on confondait les deux. Finalement, le vrai homme surmonta les difficultés avec l'aide d’un chat qui chassa le rat. Puisque les rats en ont peur. Bien que, nous sachions que cela n'est qu’une superstition du passé, beaucoup de gens en Corée suivent encore cette tradition.
Ensuite, nous ne pouvons rien donner aux personnes plus agées que nous avec une seule main. C’est vu comme impoli. Cette tradition découle de notre culte aux ancêtres. Lors de la cérémonie, il y a une étape qui est de déposer un verre d’alcool sur l’autel des offrandes. Nous devons le faire avec les deux mains. Il n’est pas nécessaire de le faire entre amis, mais si, par exemple, vous échangez des cartes de visite avec un homme d’affaires coréen, ce serait bien d’y penser.
Puis, nous devons ôter notre chapeau à l’intérieur. Franchement, nous sommes surpris de découvrir que cela ne vient pas de notre propre culture. A l’époque de Joseon, au contraire, il était poli de ne pas enlever son chapeau ni quand nous entrions dans une maison, ni quand nous nous saluions. Mais cela a changé après l’influence de la tradition occidentale. A partir du moment où de plus en plus de gens ont commencé à porter des costumes occidentaux, nous avons commencé à enlever nos chapeaux pour respecter leur tradition.
Les tabous sociaux : La sexualité, le féminisme et les fausses religions.
Maintenant, nous vous présentons quelques sujets dont nous ne parlons pas en Corée. Cela concerne des thèmes comme ; la sexualité, le féminisme et les fausses religions.
D’abord, nous ne parlons pas souvent de notre vie sexuelle car la société coréenne est très fermée à ce sujet. De plus, nous ne parlons pas de notre orientation sexuelle, parce que nous avons peur d’être rejeté à cause d’une préférence sexuelle particulière. Si nous en parlons, cela peut conduire à des scandales qui engendrent des suicides. Cela concerne surtout les personnes des milieux homosexuels, bisexuels, etc. La plupart des coréens n’acceptent pas les orientations sexuelles non traditionnelles et il y a beaucoup de gens qui les forcent à changer de préférence! Vous comprenez que c’est impossible et trop cruel pour eux. Ils doivent donc cacher leur orientation.
Par ailleurs en Corée, le problème de l’homophobie est lié au sujet du féminisme. Notre pays fait actuellement face à une période de montée en puissance des mouvements en rapport à la sexualité. (LGBT, #metoo, le mouvement féministe : 여성운동)
En parlant de féminisme, voici la situation du féminisme en Corée. Nous nous inquiétons des extrémismes générés par le féminisme coréen. Les Coréens commencent à se diviser en deux groupes : un pour le féminisme et l’autre contre le féminisme. Ce phénomène cause socialement des conflits violents. Ceux-ci empêchent les Coréens de débattre sur le féminisme. De plus, la Corée est un pays plutôt misogyne : si une peronne dit ouvertement « Je suis féministe », les gens lui reprochent cette déclaration. Car, malheureusement, la société de notre pays est moins équitable que d’autres pays pour les femmes. Mais, nous pensons positivement qu’une partie du peuple coréen s’éveille à ce sujet.
Pour finir, faire partie d’une fausse religion ou le dire, est un tabou en Corée.
Secte vs fausse religion
En Corée, à la différence d’une fausse religion (사이비), une secte (이단) est un mouvement qui n’est pas encore reconnu comme religion orthodoxe. Mais celle-ci a la possibilité de devenir une religion orthodoxe. En revanche chez nous, une fausse religion va profiter des gens pour gagner de l’argent, tromper les croyants, etc. C’est donc une religion d’où il est compliqué de s’affranchir.
Par exemple, il y a une célébrité (dont nous ne voulons pas révéler le nom car cela pourrait lui porter préjudice) qui a été embarrassée par des problèmes religieux : elle a été trouvée dans un temple d’une fausse religion. À cause de ce scandale, elle était mal vu dans la société coréenne et elle a perdu beaucoup de fans. La plupart des Coréens médisent les personnes qui se font avoir par les fausses religions. Elles sont stigmatisées comme de mauvaises personnes. De plus, elles sont exclues de leur milieu social. Mais, nous sommes curieux de savoir ce que vous pensez de ce sujet. Pourriez-vous laisser des commentaires sur ces tabous ?
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