1. Le Hangeul d'aujourd'hui
Que signifie le hangeul pour les coréens ? Bien que le hangeul soit aujourd'hui simplement l'alphabet coréen, pour les coréens, il revêt une signification bien plus profonde. Le hangeul est un véritable trésor pour eux. Sa création a permis aux personnes qui ne savaient pas écrire de découvrir l'écriture, pour permettre une pensée plus diversifiée. Le hangeul, fait avec de bonnes intentions, est très populaire, mais il y a aussi des aspects moins connus à son sujet.
Depuis sa création, le hangeul a subi de nombreux changements et continue de s'adapter à l'ère numérique. Au fur et à mesure que la Corée du Sud se développe, le hangeul a modernisé certains termes et prononciations, remplaçant des mots et des sons qui ne sont plus utilisés. Cependant, certains s'inquiètent de cette évolution, se demandant si, à ce rythme, "plus tard, notre hangeul disparaîtra". Ils insistent sur la nécessité de préserver la forme originale de l'alphabet. En effet, bien que le hangeul compte aujourd'hui 24 lettres, il en comportait initialement 28.
De plus, dans une société en constante évolution, le hangeul est souvent mal utilisé. Parfois, les mots sont excessivement abrégés, rendant leur compréhension difficile pour certains. De nouveaux mots inappropriés, comme des grossièretés, apparaissent également. De plus, les dialectes régionaux sont souvent moqués ou ignorés dans la société actuelle.
2. Histoire du Hangeul
Dans la vingt-cinquième année de règne du roi Sejong (1443), la première lettre coréenne a été créé. Elle s’appelait Hunminjeongeum, et cela veut dire ‘les sons qui instruisent le peuple’.
Bien que la Corée ait toujours parlé sa propre langue, les coréens n'avait pas leur propre alphabet. Ils empruntaient donc les caractères chinois, appelés hanzi. Le hangeul a alors été créé pour transcrire fidèlement la langue parlée à l’époque du règne du roi Sejong. Cela permet aujourd’hui de mieux comprendre la langue du temps, mais inversement, pour bien comprendre le hangeul, il est important de connaître le coréen ancien.
3. Évolution du hangeul et importance de la préservation des dialectes
Dans le hangeul médiéval, il y avait un élément appelé bang-jeom, utilisé pour indiquer les tons. Sans point, le son était bas ; un point marquait un ton haut ; et deux points représentait un son qui montait. Cependant, à la fin du XVIe siècle, les tons ont disparu, et avec eux, les bang-jeom. Comme toute langue évolue, son écriture change également avec le temps. Par exemple, les Français utilisent des lettres comme ç et les Espagnols le ñ, chacune adaptée à leurs besoins linguistiques respectifs. De même, le hangeul a évolué au fil du temps, avec la disparition de certains caractères et l’apparition de nouveaux. À la fin de la dynastie Joseon, cette langue était devenue très similaire au coréen d’aujourd’hui. Les tons avaient disparu, tout comme certaines anciennes prononciations, laissant place à un alphabet de 24 lettres que nous utilisons aujourd’hui.
Mais cela ne signifie pas que tous les marques du coréen médiéval ont disparu. Les tons survivent encore aux formes des sons longs et des sons courts, et les bilabiales fricatives ont laissé des traces aux déclinaisons (cf. tob-da → towa). Cependant, dans la vie quotidienne, ces marques sont rarement conservées. Bien que nous n’utilisions plus le hangeul d’origine dans la vie de tous les jours, comprendre ses origines reste essentiel, car cet alphabet représente une part fondamentale de l’identité coréenne. Pourtant, il est devenu difficile de retrouver les éléments d’origine du hangeul dans les langages modernes.
Heureusement, certains de ces traces subsistent encore dans les dialectes régionaux. Par exemple, les dialectes du sud-est et du nord-est conservent des intonations qui rappellent les tons du coréen médiéval. Ces éléments sont particulièrement bien préservés dans le nord de la péninsule. De plus, dans le dialecte de Jeju, on distingue encore aujourd’hui a et arae-a, qui a valeur phonique différent. Il est donc important d’étudier ces dialectes pour préserver les racines de notre alphabet. Cependant, le nombre de locuteurs de ces dialectes diminue rapidement. Il est donc impératif d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Négliger l’étude de ces dialectes mettrait en péril la transmission d’un patrimoine culturel et linguistique unique.
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