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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 18:00

   Ces derniers temps, le ciel de Corée du Sud est tout gris. Très souvent, de nombreuses personnes portent un masque en marchant dans la rue. En effet, la grisaille du ciel est constituée de particules fines qui couvrent tout le pays. Aujourd’hui, tous les médias, en particulier, les journaux télévisés nous montrent l’importance de cette pollution. Par ailleurs, chacun peut vérifier sur son portable la densité des poussières fines. Cela est déjà devenu une sorte de routine pour nous. Personne n’a jamais encore connu une telle nébulosité et cela annonce un mauvais signe pour la pollution atmosphérique. Cet article va aborder ce sujet crucial chez nous en trois parties : les causes, les effets et les solutions.

LES PARTICULES FINES SONT PARTOUT

Pourquoi autant de particules fines ?

   La plupart des scientifiques affirment que la Chine influence considérablement ce phénomène parce qu’elle est un pays encore très dépendant du charbon : en réalité, la Chine en brûle une grande quantité en hiver, tant pour l’industrie que pour le chauffage des particuliers. Selon un rapport effectué par l’Institut national de recherche pour l’environnement en Corée, le vent du nord-ouest ramène un nombre important de poussières fines depuis la Chine et elles aggravent la condition de l’air, car elles s’accumulent avec les polluants nationaux. C’est ainsi que les particules fines venues de Chine représentent de 38 % à 57 % des poussières totales.

via Wikimedia Commons

via Wikimedia Commons

   En revanche, Suntae Kim, professeur en ingénierie de la sécurité et de l’environnement à l’Université Ajou, maintient qu’il est difficile d’observer les quantités précises de polluants émis dans l’air et de croire leurs résultats. Il souligne d’ailleurs que la pollution nationale est responsable d’une grande partie du problème. Déjà en 2016, la communauté internationale s’inquiétait de la situation. D’après un rapport sur Les conséquences économiques de la pollution de l’air réalisé par l’OCDE, il est écrit que la Corée du Sud serait le pays le plus touché par la mauvaise qualité de l’air, parmi les membres de l’organisation.

Après avoir inhalé des particules fines, qu’est-ce qui se passe dans notre corps ?

   Plus la dimension des particules fines est petite, plus leurs effets augmentent. Cette petitesse permet aux poussières fines de se déplacer facilement dans toutes parties de notre corps. En effet, elles sont trop ténues pour être filtrées à travers le nez, la bouche ou les bronches. Et elles provoquent des inflammations, et même des symptômes mortels tels que l'asthme, les maladies de l'appareil respiratoire ou du système cardio-vasculaire, etc. En particulier, les personnes agées, les enfants et les femmes enceintes ont plus de possibilités d'avoir ce genre de problèmes. Ainsi, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé, en 2013, les particules fines parmi les matières cancérigènes.

Que devons-nous faire pour nous prémunir ?

   Ce phénomène pénètre partout dans notre société générale (santé, environnement, politique, diplomatique...). La plupart des opinions publiques convergent vers une seule opinion : seuls les efforts individuels ne suffisent pas pour changer la situation, le gouvernement devrait plutôt redoubler des efforts au niveau national avec une réflexion profonde.

- la diminution des voitures et la dynamisation des transports en commun

- la réduction de moitié des centrales à charbon

- le renforcement des contrôles des entreprises

- l’agrandissement des énergies renouvelables

- la préservation des parcs publics

- l’intensification des mesures de contrôles des trajets des écoliers et des étudiants

- la conclusion d'une convention commune avec la Chine sur la réduction des particules fines

   Ce même jour de printemps, cette association a aussi tenu une conférence de presse devant le bâtiment du gouvernement à Séoul. "Ce désastre social est radicalement lié au problème de structure économique accro aux combustibles fossiles. Pour ce sujet, le gouvernement ne devrait jamais tourner le dos et le traiter de façon précipitée. Il est indispensable d’approfondir des causes fondamentales et de lutter pour la réduction des particules fines au point de vue national." a clamé l'association.

   Ce ciel gris nous montre à quel point nous restons silencieux et indifférents à l'environnement face à ce problème impitoyable. Notre pays devrait agir résolument de toutes ses forces pour régler ce problème de santé publique.

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Article publié par : Soyoung KIM - dans Air du temps
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